Daniel Lincot est directeur de recherche de classe exceptionnelle au CNRS / Institut Photovoltaïque d’Île-de-France (IPVF).
Il s’est engagé dans la recherche sur la conversion photovoltaïque en 1978 dans le cadre de sa thèse en sciences des matériaux et physique des solides avant de rejoindre le CNRS en 1980 à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris (Chimie Paristech), où il développe des recherches à l’interface entre la chimie et le photovoltaïque, avec en particulier des travaux sur l’élaboration de cellules solaires en couches minces par voie chimique et électrochimique. Il contribue ainsi à des avancées décisives dans le domaine de la technologie photovoltaïque en couches minces à base de CIGS (Alliage de cuivre-indium gallium et sélénium).
Il obtient la médaille d’argent du CNRS en 2004. Il est à l’origine de la création en 2005 de l’IRDEP, Institut de Recherche et Développement sur l’Energie Photovoltaïque réunissant le CNRS, EDF et Chimie Paristech, qui débouche en 2013 sur la création de l’Institut Photovoltaïque d’Île de France (IPVF) dont il est directeur scientifique.
Il préside en 2008 la 23ème conférence photovoltaïque européenne à Valence en Espagne, où il lance l’appel international de scientifiques pour un développement accéléré de la conversion photovoltaïque. Il est auteur de plus de 300 publications scientifiques, d’une trentaine de brevets et de nombreuses conférences invitées. Il est engagé dans les recherches de rupture sur les nouvelles générations de cellules solaires, en particulier les cellules tandem à très haut rendement, dans le cadre du projet phare de l’IPVF 30x30x30 : 30% de rendement pour les modules photovoltaïques en 2030 à 30 centimes de dollar par Watt.
Il a été membre de plusieurs comités d’expertise scientifique sur le photovoltaïque au niveau national et international, avec l’ADEME dans les années 90, avec l’ANR dans les années 2010 (comme membre, vice-président du comité Habisol, puis comme membre du comité de pilotage), avec l’alliance ANCRE, en tant que co-animateur du GP4 « Energies solaires », comme représentant des présidents d’Universités et des grandes école et du CNRS, en Allemagne (comité international d’évaluation de l’association Helmoltz, puis comité scientifique international du Centre de Recherche Helmoltz de Berlin –HZB), au Luxembourg (dans le comité de sélection des projets du Fond national de la Recherche), aux Pays Bas (dans le comité de pilotage international de l’Institut Néerlandais de recherche fondamentale sur l’énergie DIFFER récemment créé), ou au Japon (équipe scientifique internationale de suivi du projet PV du NEDO Full Spectrum).